Dans le café "Au Fin Moka", en plein coeur de Montmartre, le temps semble suspendu. Le temps, c’est justement l'un des sujets de conversation favori de Georgette, la patronne, et de sa plus fidèle cliente, Fernande, deux très vieilles dames.

Entre le caractère bien trempé de l’Auvergnate montée à la capitale, et le bagout de la "titi " parisienne, ce huit clos révèle un univers décalé par l’âge et la solitude. Au fil des tic-tac de l’horloge, le réalisateur crée une atmosphère lourde, presque étouffante, dans cet endroit éclairé au néon et aux murs jaunis. Malgré cette atmosphère oppressante, le café apparaît comme un lieu rassurant et convivial : un univers authentique, plein de tendresse et de nostalgie.

Peu à peu, le café devient aussi un espace où la réalité reprend sa place : celle du temps qui passe, de la vieillesse, de la fatigue, de la maladie, de la mort.